Bilan de la journée du samedi 16 mai 2009 : « Ici et là-bas : développement local et co-développement »
Contexte : cette thématique a été proposée par Régis Maubrey et Jean Guevel lors de l’Assemblée Générale de
septembre 2007, parmi d’autres exposées dans le bilan de cette année.
Le co-développement et la coopération décentralisée avaient été abordés lors de la journée organisée en novembre 2005 au Conseil Régional d’Ile de France, avec la participation du GRDR et de Greenway International.
Quatre ans après, la sensibilisation à ces questions a rencontré le champ de nos pratiques sur le terrain. Jean Guevel a eu l’occasion de rencontrer et travailler, depuis 2007, avec des associations œuvrant sur les quartiers de la ville des Mureaux, dont certaines accompagnées par le GRDR. De son côté José Dhers est en contact avec des associations marocaines, rencontrées dans le cadre de la rencontre LUX 09 sur le développement social et solidaire.
On voit donc qu’entre la rencontre de 2005 qui avait permis au GRDR de porter à la connaissance des participants, le travail de certaines associations en France et la rencontre spécialement dévolue à ce thème, les pratiques des uns et des autres se sont enrichies. Le co-développement et la coopération décentralisée interviennent dans le champ du développement local. Du moins le devrait-il, car l’amalgame est souvent fait, du côté de l’État français et donc des médias, entre le co-développement et les politiques migratoires. On le présente comme une sorte de donnant-donnant : développement là-bas pour permettre le contrôle des flux migratoires. Une façon pour l’État Français de justifier, vis-à-vis de sa population, les aides accordées aux pays africains, et de faire pression sur ces mêmes États, spécialement pour les expulsions de France vers les pays d’origine. La place des migrants, de tous les pays, est de plus en plus reconnue comme étant productrice de richesses, et d’apport en termes démographiques.
On ne peut non plus passer sous silence le travail entrepris par les associations d’immigrés qui accompagnent depuis 50 ans les différentes phases, et causes, de cette migration.
C’est de ce point de vue que nous avons voulu situer cette rencontre, en considérant comment le lien des immigrés avec leur pays permet d’envisager le développement là-bas, et aussi ici à travers leur apport dans le développement local. Il nous semblait donc utile de consacrer une journée d’information à cette thématique, où les représentations l’emportent souvent davantage sur une connaissance réelle de ces questions.
La préparation a fait l’objet de cinq réunions du CA de l’IDELIF, en collaboration avec le GRDR (Groupe de Recherche et de Réalisation pour le Développement Rural), et l’AGECA (Association pour la gestion d’un centre d’animation culturel), avec la participation des intervenants, de AICSF, et de la MDS, la production d’outils pour faire remonter les expériences des associations, leur parcours et leurs actions. Se sont ajoutées des rencontres individuelles avec certaines d’entre elles. Chaque organisateur a apporté la matière de ses contacts pour alimenter le débat, ce qui a permis de rassembler environ 80 personnes sur l’ensemble de la manifestation, d’horizons et de domaines d’intervention très différents. La mutualisation des moyens de l’AGECA, du GRDR, de la MDS et des associations de l’IDELIF ont permis la mise en place technique et logistique de la journée.